Durant une semaine, la société Ellouhoum a ouvert ses points de vente (El Ouardia, le Marché central de Tunis et celui de Lafayette). L’affluence était très importante mais l’offre n’était pas suffisante. Quant à l’organisation de la vente, elle mériterait une bonne révision dans l’attente de l’ouverture d’autres points de vente pour désengorger les points actuels.
La société Ellouhoum organise, de temps à autre, des campagnes promotionnelles et offre des réductions sur le prix des viandes rouges. Dans le contexte que nous connaissons avec la flambée des prix de tous les produits de consommation, l’initiative est à saluer.Mais. Il y a et il y aura, toujours, un «mais». Si une telle action est bien accueillie, elle ne doit pas être conjoncturelle ou limitée dans l’espace et dans le temps. On s’explique. Durant une semaine, du 22 au 28 octobre dernier, ladite société a ouvert ses points de vente (El Ouardia, le Marché central de Tunis et celui de Lafayette). L’affluence était très importante mais l’offre n’était pas suffisante. Quant à l’organisation de la vente, elle mériterait une bonne révision dans l’attente de l’ouverture d’autres points de vente pour désengorger les points actuels. Le cas du point de vente d’El Ouardia est le plus indiqué. L’endroit où il se trouve permet de réaliser de meilleures performances au niveau de l’accueil des clients et des services fournis par les agents affectés à cette tâche. En effet, ceux qui se sont rendus dans ce lieu pour acquérir une quantité de viande ont constaté des dysfonctionnements qui seraient facilement dépassés moyennant une meilleure prise en charge.D’abord, il faut commencer par le local. Ce dernier ne peut contenir plusieurs clients en même temps. Autrement dit, il est nécessaire de créer d’autres espaces plus grands, d’autant plus que le site où est la société s’y prête. Ensuite, il y a lieu de mieux organiser le flux des clients et faire des efforts pour que la marchandise exposée ne soit pas «raflée» par n’importe qui. Car, d’après ce que l’on a observé, certains achats laissent dubitatifs. Des camionnettes arrivent et leurs passagers achètent de grandes quantités privant les «petits» acheteurs de la part qui leur serait impartie. On sent, clairement, qu’il y a des bandes qui profitent de la manne. Un travail approfondi devrait être mené pour écarter ces profiteurs. Certains d’entre eux invoquent des cérémonies (mort ou mariage) pour justifier leurs achats. Ces gens-là ne doivent pas se présenter au même point de vente. Parmi eux, des bouchers se glissent pour revendre, ensuite, la viande à un prix supérieur.
Les prix attractifs (21 d 500) pratiqués dans ce point de vente sont de nature à attirer plus d’un profiteur. C’est pourquoi il faut leur barrer la route et ne donner la priorité qu’aux vrais clients. Cela montre, aussi, qu’il est possible d’obtenir une telle marchandise à prix raisonnable et que les prix en cours chez tous les bouchers sont artificiels.Pour finir, on notera que les visiteurs ont vu que le nombre des agents chargés d’écouler la marchandise n’était pas suffisant. Le jeudi 26 octobre, par exemple, il n’y avait qu’un seul boucher pour servir plusieurs dizaines de clients attroupés devant la porte de la boutique exiguë. Il leur a fallu attendre plus de … quatre heures pour que leur tour arrive. La viande ovine n’était pas disponible, il fallait attendre plus d’une heure l’arrivée du camion qui devait approvisionner l’étal. Pendant ce temps, on en a profité pour écouler la viande de bœuf écoulée à 25 d 500. Or, la quasi-totalité des gens qui étaient là sont venus pour acheter la viande d’agneau. On a expliqué ce manque d’effectifs par l’ouverture d’un point de vente dans le Salon de l’agriculture du Kram. Des employés auraient été affectés sur ce site. En fin de compte, on considère que ces remarques pourraient, peut-être, aider les responsables à mieux se préparer pour les prochaines campagnes afin d’éviter les défaillances qui existent encore et fournir une meilleure qualité de service. Et le plus important serait d’augmenter les points de vente et d’empêcher les profiteurs de bénéficier des avantages accordés. Destinés, en principe, aux couches sociales moyennes ou modestes.